Ce monstre, je l’ai connu : c’était la plus belle, la plus douce
Élisabeth Louise Vigée Le Brun a écrit : Il n’est point de calomnie, point d’horreurs, que l’envie et la haine n’aient inventées contre la duchesse de Polignac, tant de libelles ont été écrits pour la perdre, que, joints aux vociférations des révolutionnaires, ils ont dû laisser, dans l’esprit de quelques genscrédules, l’idée que l’amie de Marie-Antoinette était un monstre. Ce monstre, je l’ai connu : c’était la plus belle, la plus douce, la plus aimable femme qu’on pût voir. Madame de Polignac avait l’air si jeune qu’on pouvait la croire la sæur de sa fille : et toutes deuxétaient les plus jolies femmes de la cour. La duchesse de Polignac joignait à sa beauté , vraiment ravissante, une douceur d’ange, l’esprit à la fois le plus attrayant et plus solide.
Souvenirs de Élisabeth Louise Vigée Le Brun